(ni Marguerite Duras)
(N.B. – A sa création, la Comédie de La Mansonnière avait pris la ferme résolution de ne jamais monter Berthold Brecht – ne nous demandez pas pourquoi, nous n’en savons plus rien nous-même... 20 ans plus tard, nous avons tenu promesse)
Lady Caroline Pontefract – Donatienne Voisin
Une anglaise très victorienne, un tantinet parvenue, qui s’est hissée à un certain rang de la société en grimpant sur le dos de ses maris successifs. Un esprit un peu étriqué, petit bourgeois, qui ne manque cependant pas d’être amusant à force d’être péremptoire.
Sir John Pontefract – Frédéric Bourgougnon
Hesther Worsley – Fanny Delannoy
Jeune et gracieuse américaine, qui croit au mérite et s’offusque au milieu de ces oisifs bien nés qui ne croient … qu’en la Naissance ! Moralisatrice, et par là même fort ennuyeuse – mais qui reste malgré tout si jolie qu’elle pourrait être pardonnée, n’était son puritanisme…
Charmante jeune veuve (peu éplorée), hôtesse des lieux qui virevolte, papillonne, mondanise, si soucieuse de l’harmonie de l’ensemble qu’elle ne perçoit plus les drames individuels, même lorsqu’ils se nouent sous son toit. Au demeurant touchante et attachante…
Jeune homme ambitieux, avide de réussite, dont la naïveté n’a d’égal que sa fascination pour la haute société (« en faire partie est assommant, ne pas en être est un drame ») – mais également assoiffé d’idéal, et qui croît à l’amour – ce qui le sauvera…(ou pas !)
Femme d’esprit, dandy en (ravissants et fort couteux) jupons aux idées très iconoclastes pour la prude époque victorienne, séductrice en diable, pleine d’humour et de charme, dont la provocation à fleur de peau dissimule une forme de douce désillusion…
Lord Illingworth – Antoine Ceillier
Héros « wildien » s’il en est, aristocrate spirituel au verbe brillant, dandy parmi les dandys, esthète égocentrique au scepticisme souvent pertinent, d’une immense séduction mais aussi d’un cynisme forcené – un raccourci de Don Juan, sans rédemption possible
Oscar Wilde à propos de Lord Illingworth, au comédien créant le rôle : « cet aristocrate que vous souhaitez incarner dans ma pièce est entièrement différent de tout ce qu’on a vu sur scène. Il ne ressemble à personne avant lui. C’est une création de l’art. En fait, si la vérité ne vous effraie pas, c’est moi ! »
Mrs Arbuthot – Laure Boinet
Jeune fille déchue pour avoir cédé aux illusions de lord Illingworth, drapée dans son indignité, recluse et triste, ayant perdu son esprit à force de ressassement – mais dont la propension à la passion reste entière -et par qui la morale sera sauvée …
Francis - Bruno Decré
Valet imperturbable, impassible et impavide, fil conducteur qui relie les personnages aux lieux et au temps
Mise en Scène : Sébastien Biessy
Costumes : Frédérique Decré et Hélène Albert