Une Femme sans Importance

Un spectacle de la Comédie de la Mansonnière

posté le 10-10-2009 à 18:23:23

Synopsis

Synopsis 

 

(Mot savant désignant un petit texte destiné à faire découvrir l’intrigue ou l’histoire – et consistant à en dire un peu, mais pas trop…)  

 

Complimenté pour l’intrigue d’Une Femme sans importance par Tree – comédien et propriétaire du théâtre de Haymarket qui créa la pièce, Oscar Wilde s’offusqua : « Les intrigues sont assommantes. N’importe qui peut les inventer. La vie en est pleine. On est même obligé de les écarter des pieds et des mains tant elles se bousculent devant soi ! ». 

 

Et d’ajouter : « J’ai emprunté le thème au Family Herald,  qui l’a lui-même déniché dans mon roman, le portrait de Dorian Gray. Les gens adorent voir un aristocrate corrompu séduire une pure demoiselle, et ils adorent aussi que la vertueuse enfant se fasse suborner par le méchant Lord. » 

 

Dans sa propriété d’Hunstanton, Lady… Hunstanton reçoit quelques amis – de beaux esprits à la conversation brillante, au détour de laquelle se tisse peu à peu le drame qui verra Mrs Arbuthnot, femme victorienne déchue, défier et terrasser Lord Illingworth, son séducteur…

 


 
 
posté le 10-10-2009 à 18:17:29

La distribution

L’équipe qui n’a pas monté Bertolt Brecht

 (ni Marguerite Duras)  

 

 (N.B. – A sa création, la Comédie de La Mansonnière avait pris la ferme résolution de ne jamais monter Berthold Brecht – ne nous demandez pas pourquoi, nous n’en savons plus rien nous-même... 20  ans plus tard, nous avons tenu promesse)   


Lady Caroline Pontefract – Donatienne Voisin 

 

Une anglaise très victorienne, un tantinet parvenue, qui s’est hissée à un certain rang de la société en grimpant sur le dos de ses maris successifs. Un esprit un peu étriqué, petit bourgeois, qui ne manque cependant pas d’être amusant à force d’être péremptoire.

 

Sir John Pontefract – Frédéric Bourgougnon 

 

Rentier, aussi désespérément bien élevé qu’ennuyeux, sir John est le produit de son époque et de son milieu : il lit le journal, pose en moraliste – sans pour autant dénier faire un brin de cour aux jolies femmes. Attendrissant de soumission à son dragon d’épouse…

 

Hesther Worsley – Fanny Delannoy 

 

Jeune et gracieuse américaine, qui croit au mérite et s’offusque au milieu de ces oisifs bien nés qui ne croient … qu’en la Naissance ! Moralisatrice, et par là même fort ennuyeuse – mais qui reste malgré tout si jolie qu’elle pourrait être pardonnée, n’était son puritanisme…

Lady Jane Hunstanton - Valérie Bercovici

 

 Charmante jeune veuve (peu éplorée), hôtesse des lieux qui virevolte, papillonne, mondanise, si soucieuse de l’harmonie de l’ensemble qu’elle ne perçoit plus les drames individuels, même lorsqu’ils se nouent sous son toit. Au demeurant touchante et attachante…

  
 Gerald Arbuthnot – Grégoire Biessy 

Jeune homme ambitieux, avide de réussite, dont la naïveté n’a d’égal que sa fascination pour la haute société (« en faire partie est assommant, ne pas en être est un drame ») – mais également assoiffé d’idéal, et qui croît à l’amour – ce qui le sauvera…(ou pas !) 

Miss Allonby - Béatrice Biessy

 Femme d’esprit, dandy en (ravissants et fort couteux) jupons aux idées très iconoclastes pour la prude époque victorienne, séductrice en diable, pleine d’humour et de charme, dont la provocation à fleur de peau dissimule une forme de douce désillusion…  

 

Lord Illingworth – Antoine Ceillier 

 

Héros « wildien » s’il en est, aristocrate spirituel au verbe brillant, dandy parmi les dandys, esthète égocentrique au scepticisme souvent pertinent, d’une immense séduction mais aussi d’un cynisme forcené  – un raccourci de Don Juan, sans rédemption possible  

 

Oscar Wilde à propos de Lord Illingworth, au comédien créant le rôle : « cet aristocrate que vous souhaitez incarner dans ma pièce est entièrement différent de tout ce qu’on a vu sur scène. Il ne ressemble à personne avant lui. C’est une création de l’art. En fait, si la vérité ne vous effraie pas, c’est moi ! » 

 

Mrs Arbuthot – Laure Boinet 

 

Jeune fille déchue pour avoir cédé aux illusions de lord Illingworth, drapée dans son indignité, recluse et triste, ayant perdu son esprit à force de ressassement – mais dont la propension à la passion reste entière -et par qui la morale sera sauvée … 

 

Francis - Bruno Decré 

 

Valet imperturbable, impassible et impavide, fil conducteur qui relie les personnages aux lieux et au temps  

 

 Mise en Scène : Sébastien Biessy

 

Costumes : Frédérique Decré et Hélène Albert

 


 
 
posté le 10-10-2009 à 18:11:14

Les intentions de mise en scène

Les intentions de la troupe  


(NB : Bien peu nombreux sont les dossiers de presse qui ne contiennent pas les élucubrations d’autosatisfaction de l’auteur ou du metteur en scène. La tentation était trop forte, le lecteur ne pourra pas y couper. Cependant, seul le dernier paragraphe compte, et le lecteur pourra donc s’y rapporter directement, ce qui lui permettra de gagner du temps. Car tout le reste n’est que littérature…) 

 

Un critique, commentant « l’Eventail de Lady Windermere » - précédente pièce d’Oscar Wilde - avait reproché à ce dernier un certain manque d’action. Wilde, commentant à son tour le premier acte d’une « Femme sans importance », précisa à ce critique : « il ne s’y passe aucune action : c’est un acte parfait ! »

 

Les quelques spectateurs qui nous ont fait la gentillesse de suivre nos dernières et récentes élucubrations scéniques ne manqueront pas d’être surpris : la marque de nos spectacles est plutôt celle du rythme endiablé, des rebondissements à chaque coin de réplique, des intrigues – sinon exaltantes – à tout le moins prenantes. Seulement, chez Oscar Wilde, l’action est dans les mots : « ce que nous demandons à l’artiste, c’est l’originalité de la forme, non du sujet. Il n’y a que les gens sans imagination pour inventer. »

 

Après avoir renoué - avec un certain succès, avec Marcel Aymé (ou  après avoir renoué – avec un certain Marcel Aymé, avec le succès), monter Oscar Wilde est un retour aux sources de la Compagnie, lorsque celle-ci, en 1989, créait son premier spectacle, « Il est important d’être Aimé ». Depuis, nous avons vieilli, muri. Oscar Wilde, non. Il reste cet éternel adolescent, provocateur, insolent, ironique, extraordinairement brillant, excessif à tous points de vue.

 

Notre époque, qui adore les martyrs dès lors qu’ils sont païens, tente parfois d’en faire le chantre d’une cause ou d’une autre – forcément bien pensante.  Elle se trompe. La seule cause d’Oscar Wilde, c’est l’Art. L’Art qui ne doit tendre qu’à la recherche du Beau.  « Dire d’un livre qu’il est moral ou immoral n’a pas de sens », déclarait-il à propos du Portrait de Dorian Gray. « Un livre est bien ou mal écrit, c’est tout ».  

 

Ainsi, Oscar Wilde, c’est le triomphe de la forme sur le fond. Anticonformiste, il ne se prive pas de porter un regard critique sur la bonne société victorienne – et « Une femme sans importance » est sans doute celle de ses pièces où il se montre le plus incisif. Mais la forme du bon mot l’emportera toujours sur le fond : « on sait comment on se représente la santé en Angleterre : un gentleman-farmer en train de galoper derrière un renard – l’innommable poursuivant l’immangeable ! ». 

 

C’est cet Oscar Wilde-là que nous avons voulu célébrer, celui du paradoxe et de la forme. La scénographie est classique, la mise en scène se veut fluide et discrète – toutes deux veulent donner à entendre ce beau texte – tout en soulignant un peu le drame, pour donner du relief. 

 

Et que le spectateur se rassure. Malgré toute l’érudition de ce qui précède (et vive Internet !), la Comédie de la Mansonnière poursuit son objectif de toujours : celui de distraire et d’amuser – si possible intelligemment – son public, d’offrir à celui-ci un joli moment de théâtre. Si le spectateur sourit, nous aurons réussi !

 


 
 
posté le 10-10-2009 à 17:50:55

Les réalisation de la Comédie de la Mansonnière

Réalisations antérieures de la Comédie de la Mansonnière

 (Passage dont l’utilité reste à démontrer où la troupe qui se présente elle-même démontre, après avoir écrit qu’elle était formidable, à quel point cela est vrai…tellement vrai que cela ne tient pas sur une seule page)


  1985 – 1988 : Création du Club Théâtre du Lycée Evariste Galois. Mise en scène de pièces de Ionesco, Anouilh, Courteline, Roald Dahl. Participation au concours interscolaire du théâtre Montansier, à Versailles (premier prix du théâtre Montansier, 1989). 

 

Novembre 1988 : Création, à partir de la troupe du Club Théâtre, de la Comédie de la Mansonnière. Mise en scène de « Il est important d’être Aimé », d’Oscar Wilde (5 représentations). 

 

1989 – 1990 : Mise en scène de « Quelques Diablogues », de Roland Dubillard (6 représentations). Sélection au Festival National de Théâtre de Tours. 


1991 : Création de « La Grande Entourloupe », d’après des nouvelles de Roald Dahl (6 représentations). 

 

1992 : Création du Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (900 spectateurs). Mise en scène de « Rapt », de Guy Foissy (4 représentations).

1993 : Deuxième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (1500 spectateurs). Mise en scène de « Strip-tease, Les Souffleurs », de Dino Buzzati (12 représentations). 

 

1994 : Troisième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (1700 spectateurs). Mise en scène de « Les Maxibules », de Marcel Aymé. 


1995 : Quatrième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (2000 spectateurs). Tournée des « Maxibules » : Premier Prix aux festivals de Bougival et de Neuilly Plaisance ; sélection aux festival nationaux de Châtillon sur Chalaronne, Narbonne et Paris (Festival 13). 

 

1996 : Cinquième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (2400 spectateurs). Suite de la tournée des Maxibules (en tout, 25 représentations) : sélection aux festival internationaux de Liverpool, au Canada (prix d’interprétation masculine, nomination pour les prix d’interprétations masculine et féminine dans des deuxièmes rôles), et de Masan (Corée du Sud) ; troisième prix au festival « Jeux de Scène ». 


1997 : Sixième festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (2500 spectateurs). Mise en scène de « Le Mariage », d’après Nicolas Gogol. 

 

1998 : Septième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (2800 spectateurs). Tournée du Mariage (en tout, 14 représentations). 

 

1999 : Huitième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (2900 spectateurs). Création de « Opération Clones » (ils viennent de se marier, ils doivent sauver le Monde). 

 

2000 : Neuvième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (3000 spectateurs) – Tournée d’Opération Clones, sélection au festival international de Tanger, au Maroc (coup de cœur du jury). 


2001 : Dixième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (3400 spectateurs). Reprise des Maxibules pour une représentation exceptionnelle. Suite et fin de la tournée d’Opération Clones – Création de « Le Croissant de Lune ». 


2002 : Onzième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (3 500 spectateurs) ; Tournée du Croissant de Lune (ML, Tanger, Tours, St Honoré les Bains,…) ; création d’un spectacle avec « Les enfants de la Mansonnière » : Humulus le Muet (Anouilh) et Le Connaisseur (d’après Roald Dahl) 

 

2003 : Douzième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (3 500 spectateurs) ; Suite de la tournée du Croissant de lune ; Création de deux spectacle avec les Enfants de la Mansonnière : « Almeida, le retour » (leurs parents avaient sauvé le monde, ils doivent sauver leurs parents) et Vive le Roi ! (participation des deux spectacles au Vème festival International de Tanger – décembre) 

 

  2004 : Treizième Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (3 000 spectateurs) ; suite et fin de la tournée du Croissant de Lune ; Tournée des spectacles des Enfants de la Mansonnière (participation de Vive le Roi ! aux 19ème Festival International de Théâtre Enfants de Nabeul – Tunisie) ; création d’un nouveau spectacle : Breizh Connection. 




2005 : XIVème Festival de Théâtre de Maisons-laffitte (3000 spectateurs). Suite de la tournée de Breizh Connection (prix du meilleur spectacle au 6ème Festival de Saint Cloud) – Mise en chantier de deux nouveaux spectacles : Le Minotaure, de Marcel Aymé, et « Et pendant ce temps, Martin et Joséphine (création des Enfants de la Mansonnière) 

 2006 : XVème festival de Théâtre de Maisons-Laffitte (3000 spectateurs) ; Création et tournée du Minotaure, de Marcel Aymé (Maisons-Laffitte, Paris, région parisienne). Création et représentation  de « Et pendant ce temps, Martin et Joséphine (les Enfants de la Mansonnière). 


2007 : XVIème festival de théâtre de Maisons-Laffitte (3000 spectateurs) ; tournée du Minotaure et de Et pendant ce temps … Masque d'argent pour le Minotaure à Aix les Bains, et prix du meilleur spectacle, prix du puiblic et prix d'interpréation masculine au Festival de St Cloud

 

2008 : XVIIème festival de théâtre de Maisons-Laffitte (3000 spectateurs) ; tournée du Minotaure et de Et pendant ce temps …Mise en chantier d’un nouveau spectacle : Une femme sans importance, d’Oscar Wilde. 

 

2009 : XVIIIème festival de théâtre de Maisons-Laffitte (3000 spectateurs). Fin de la tournée du Minotaure. Création d’ »Une femme sans importance » (Maisons-Laffitte, novembre)

 


 
 
posté le 10-10-2009 à 17:41:05

La Comédie de la Mansonnière

De l’esprit de la Comédie de la Mansonnière

(ou passage obligé à travers lequel le lecteur découvre à quel point la troupe qui se présente elle-même est formidable…)  


  Ne participons pas à l’esprit consensuel de ce temps qui consiste à surtout ne pas s’engager pour ne déplaire à personne, et partons d’un postulat ; la Comédie de la Mansonnière ne montera jamais de Brecht ni de Marguerite Duras ! 

 

 

La Comédie de la Mansonnière est une compagnie de théâtre amateur au sens le plus strict du terme : aucun des participants à la vie de la troupe ne reçoit ni n’attend quelque subside que ce soit ; aucun des comédiens ne souhaite faire du théâtre son métier ; la distribution comprend souvent des comédiens qui ne sont jamais montés sur une scène. 

 

 

Il convient cependant de ne pas donner au mot amateur une interprétation péjorative : amateurisme et patronage ne se rejoignent pas toujours, et la Comédie de la Mansonnière a pour objectif de démontrer que des spectacles non professionnels peuvent être d’une grande qualité et permettre au public d’assister à d’excellentes représentations de textes aussi bien classiques que contemporains. 

 

 

Pour cela, la Comédie de la Mansonnière a créé le Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte, qui programme chaque année, au cours du week-end de l’Ascension, une douzaine de spectacles non professionnels. L’augmentation constante du nombre de spectateurs assistant au festival est un gage de réussite et nous permet de penser que le premier objectif de la compagnie est en passe d’être atteint. 

 

 

Quant aux spectacles montés par la compagnie, ils obéissent tous au même principe : être à la fois plaisants, originaux et intelligents (rien de moins…). Pas de textes interminables et engagés dans des mises en scènes absconses, pas de grincements chuchotés sans fin par des révolutionnaires androgynes, mais beaucoup de rythme, de vie, d’allant et d’enthousiasme !

 

 


Commentaires

 

1. delcor  le 10-12-2009 à 14:05:37

Texte très moderne , à redécouvrir et quelle connivence sur scène ,meme si certains improvisent....
Belle prestation en tout cas!!

2. tesap  le 23-01-2010 à 23:37:02  (site)

Coucou !

Bien reçu votre mail, et me voilà de passage sur votre site, qui est formidable.
A très bientôt peut-être !!!

3. Tous En Scène A Pacy  le 31-03-2010 à 22:02:04

Je tenais à vous remercier et vous félicitez de votre superbe prestation.
Bravoooooooooooo !!!!!!!!!
PLUS QUE DES AMATEURS
CHAPEAU !
Amitiés et bonne préparation pour la pièce de l'an prochain

 
 
 
 

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